D'abord joueur dans différents clubs de Lyon et sa banlieue, Hakim Kaddour est, depuis 2013, devenu arbitre de football. Entre le ballon et le sifflet, le choix s'est imposé a lui naturellement. Retour sur le parcours d'un passionné.
![Arbitre - H.KADDOUR :]( "Arbitre - H.KADDOUR :")
![Arbitre - H.KADDOUR :]( "Arbitre - H.KADDOUR :")
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>> Hakim Kaddour, avant de devenir arbitre, avez-vous été joueur ?
« Oui, j’ai commencé à l’âge de onze ans à jouer au football. Je regardais ce sport à la télé, et ça m’a donné envie d’en faire ! J’ai débuté à l’AS Minguettes. On m’a rapidement mis à la cage, je pense que je n’étais pas assez bon avec les pieds (rires). Ça a collé puisque je suis resté à ce poste. À dix-sept ans, j’ai décidé d’aller à Montchat. C’est là-bas où j’ai le plus évolué en tant que gardien. J’ai eu mes premiers entraînements spécifiques, et ça m’a beaucoup aidé. En plus, collectivement, on a obtenu deux montées ! Après, j’ai dû partir du club ».
>> Pour quelles raisons ?
« Déjà, le coach des seniors ne voulait pas de notre groupe… Comme je voulais voir un peu plus haut et connaître le niveau Ligue, j’ai décidé d’aller à l’AS Algérienne, qui jouait en PHR à l’époque. Malheureusement, dès ma première saison, on est relégué à cause de cartons rouges. Si on n’en prend pas sur le dernier match, on était maintenu, sauf qu’on en a concédé quatre… Je décide tout de même de rester la saison d’après, mais on loupe de peu la montée ».
>> Mais l’aventure s’est mal terminée…
« Le problème là-bas, c’est qu’il n’y avait pas grand monde à l’entraînement. Et puis, je n’avais pas de séance spécifique, le projet ne collait plus avec ce que je voulais. En plus, je déménageais à Givors. Donc je suis parti au FC Sévenne. Là-bas, je prétendais à l’équipe fanion. Sauf que devant moi, le gardien était Hernandez, et il a été meilleur que moi… ».
« Oui, j’ai commencé à l’âge de onze ans à jouer au football. Je regardais ce sport à la télé, et ça m’a donné envie d’en faire ! J’ai débuté à l’AS Minguettes. On m’a rapidement mis à la cage, je pense que je n’étais pas assez bon avec les pieds (rires). Ça a collé puisque je suis resté à ce poste. À dix-sept ans, j’ai décidé d’aller à Montchat. C’est là-bas où j’ai le plus évolué en tant que gardien. J’ai eu mes premiers entraînements spécifiques, et ça m’a beaucoup aidé. En plus, collectivement, on a obtenu deux montées ! Après, j’ai dû partir du club ».
>> Pour quelles raisons ?
« Déjà, le coach des seniors ne voulait pas de notre groupe… Comme je voulais voir un peu plus haut et connaître le niveau Ligue, j’ai décidé d’aller à l’AS Algérienne, qui jouait en PHR à l’époque. Malheureusement, dès ma première saison, on est relégué à cause de cartons rouges. Si on n’en prend pas sur le dernier match, on était maintenu, sauf qu’on en a concédé quatre… Je décide tout de même de rester la saison d’après, mais on loupe de peu la montée ».
>> Mais l’aventure s’est mal terminée…
« Le problème là-bas, c’est qu’il n’y avait pas grand monde à l’entraînement. Et puis, je n’avais pas de séance spécifique, le projet ne collait plus avec ce que je voulais. En plus, je déménageais à Givors. Donc je suis parti au FC Sévenne. Là-bas, je prétendais à l’équipe fanion. Sauf que devant moi, le gardien était Hernandez, et il a été meilleur que moi… ».
"au début, on a le carton facile"
>> C’est lors de cette saison, en 2013, que vous avez débuté l’arbitrage…
« Ca me trottait dans la tête depuis un bout de temps. Cette position m’intéressait beaucoup, ça m’attirait même. J’aime pouvoir prendre des décisions, ça correspond à ma personnalité. À Sévenne, Jérôme Hernandez m’a aidé à monter le dossier d’inscription, et je me suis lancé dans l’aventure ».
>> Comment cela s’est déroulé ?
« Il faut une lettre de motivation au conseiller technique en arbitrage. Ensuite, il te convoque à un stage de cinq cours théoriques pour voir ce que ça donne. À l’issue, tu dois réussir un examen sur les lois du jeu. Une fois que tu l’as, tu accompagnes un arbitre sur un match en U19, tu le vis de l’intérieur. Une semaine après, tu arbitres ta première rencontre, avec un observateur pour te donner des conseils. Il y a un gros débriefing d’au minimum d’une heure et demi à la fin où on te dit si tu es apte. Si tu l’es, il y a un deuxième match le week-end d’après, avec un autre observateur, qui donne un nouvel avis après le coup de sifflet final. Et si tu réussis tout cela, tu deviens arbitre stagiaire ! ».
>> Comment se sont passés vos deux premiers matchs ?
« J’ai d’abord arbitré en U19 Couzon au Mont d’Or face à Denice. J’ai eu le carton facile, puisque j’ai mis six jaunes et deux blancs ! Mais ça allait, l’observateur était content. Le deuxième, c’était entre Manissieux et Chaponnay Marennes. J’ai baissé un peu les cartons sur celui-là (rires). J’étais impressionné au début, et quand t’as peur, tu sanctionnes. Je n’avais pas encore l’expérience, ni la pédagogie ».
« Ca me trottait dans la tête depuis un bout de temps. Cette position m’intéressait beaucoup, ça m’attirait même. J’aime pouvoir prendre des décisions, ça correspond à ma personnalité. À Sévenne, Jérôme Hernandez m’a aidé à monter le dossier d’inscription, et je me suis lancé dans l’aventure ».
>> Comment cela s’est déroulé ?
« Il faut une lettre de motivation au conseiller technique en arbitrage. Ensuite, il te convoque à un stage de cinq cours théoriques pour voir ce que ça donne. À l’issue, tu dois réussir un examen sur les lois du jeu. Une fois que tu l’as, tu accompagnes un arbitre sur un match en U19, tu le vis de l’intérieur. Une semaine après, tu arbitres ta première rencontre, avec un observateur pour te donner des conseils. Il y a un gros débriefing d’au minimum d’une heure et demi à la fin où on te dit si tu es apte. Si tu l’es, il y a un deuxième match le week-end d’après, avec un autre observateur, qui donne un nouvel avis après le coup de sifflet final. Et si tu réussis tout cela, tu deviens arbitre stagiaire ! ».
>> Comment se sont passés vos deux premiers matchs ?
« J’ai d’abord arbitré en U19 Couzon au Mont d’Or face à Denice. J’ai eu le carton facile, puisque j’ai mis six jaunes et deux blancs ! Mais ça allait, l’observateur était content. Le deuxième, c’était entre Manissieux et Chaponnay Marennes. J’ai baissé un peu les cartons sur celui-là (rires). J’étais impressionné au début, et quand t’as peur, tu sanctionnes. Je n’avais pas encore l’expérience, ni la pédagogie ».
"J'’aimerais arbitrer en Ligue"
>> A partir de là, vous êtes donc seul sur le terrain ?
« Oui, mais sous l’œil de la commission pendant un an, pour voir ce que tu donnes et s’il y a des bonnes retombées. Si tout va bien, au bout d’un an, tu deviens officiel. J’ai eu des bonnes notes. Et puis, Jean-Marie Hernandez, le père de Jérôme, m’a bien aidé. C’est mon mentor dans l’arbitrage, il est encore arbitre et il m’a souvent conseillé ! ».
>> Quel est votre ambition dans ce rôle ?
« J’ai été mis dans la filière espoir, mais je veux monter. J’ai même arrêté d’être joueur pour me consacrer à l’arbitrage. J’ai fait ma première saison en senior au niveau district, et j’aimerais atteindre la Ligue. On a des cours théoriques toute l’année, sept au total. Ensuite, on a passé un examen pour savoir si on peut passer dans la filière promotionnelle. J’ai la réponse aujourd’hui (lire mardi, ndlr) d’ailleurs ! Je suis noté sur cela, et sur trois observations qui ont été faites dans la saison. Si j’arrive dans les premiers, je peux monter ».
>> Comment se sont passés vos matchs d’observation ?
« Dans l’ensemble, ça va. Et pourtant, j’ai eu une bagarre générale ! Mais je pense avoir bien réagi. On reçoit un rapport détaillé, et on était plutôt content de moi ».
>> Quel type d’arbitre êtes-vous ?
« Je dirais à l’anglaise un peu. Je laisse beaucoup jouer, et je suis aussi beaucoup dans le dialogue. Mais il ne faut pas tomber dans le piège de cela ! En France, on nous demande de ne pas parler sur le terrain, il faut que l’arbitre soit le plus discret possible. Je trouve ça plutôt dommage, moi, je suis plus à être en contact avec les autres. J’essaye d’appliquer cela sur le terrain. J’essaye d’avoir toujours le sourire aussi, parce que moi aussi, je prends du plaisir à être sur le terrain et à arbitrer ».
>> Ca ne vous manque pas trop d’être joueur ?
« C’est vrai que ça me manque parfois. À la fin du match, il y a toujours un gagnant ou un perdant, et ça, tu le vis avec ton équipe. C’est quelque chose qu’on n’a pas en tant qu’arbitre. Quand on est bon ou mauvais, on doit le garder pour nous-mêmes pour rester crédible. C’est un petit truc qui manque, de pouvoir extérioriser les sentiments avec d’autres personnes ».
Propos recueillis par David Dufour
« Oui, mais sous l’œil de la commission pendant un an, pour voir ce que tu donnes et s’il y a des bonnes retombées. Si tout va bien, au bout d’un an, tu deviens officiel. J’ai eu des bonnes notes. Et puis, Jean-Marie Hernandez, le père de Jérôme, m’a bien aidé. C’est mon mentor dans l’arbitrage, il est encore arbitre et il m’a souvent conseillé ! ».
>> Quel est votre ambition dans ce rôle ?
« J’ai été mis dans la filière espoir, mais je veux monter. J’ai même arrêté d’être joueur pour me consacrer à l’arbitrage. J’ai fait ma première saison en senior au niveau district, et j’aimerais atteindre la Ligue. On a des cours théoriques toute l’année, sept au total. Ensuite, on a passé un examen pour savoir si on peut passer dans la filière promotionnelle. J’ai la réponse aujourd’hui (lire mardi, ndlr) d’ailleurs ! Je suis noté sur cela, et sur trois observations qui ont été faites dans la saison. Si j’arrive dans les premiers, je peux monter ».
>> Comment se sont passés vos matchs d’observation ?
« Dans l’ensemble, ça va. Et pourtant, j’ai eu une bagarre générale ! Mais je pense avoir bien réagi. On reçoit un rapport détaillé, et on était plutôt content de moi ».
>> Quel type d’arbitre êtes-vous ?
« Je dirais à l’anglaise un peu. Je laisse beaucoup jouer, et je suis aussi beaucoup dans le dialogue. Mais il ne faut pas tomber dans le piège de cela ! En France, on nous demande de ne pas parler sur le terrain, il faut que l’arbitre soit le plus discret possible. Je trouve ça plutôt dommage, moi, je suis plus à être en contact avec les autres. J’essaye d’appliquer cela sur le terrain. J’essaye d’avoir toujours le sourire aussi, parce que moi aussi, je prends du plaisir à être sur le terrain et à arbitrer ».
>> Ca ne vous manque pas trop d’être joueur ?
« C’est vrai que ça me manque parfois. À la fin du match, il y a toujours un gagnant ou un perdant, et ça, tu le vis avec ton équipe. C’est quelque chose qu’on n’a pas en tant qu’arbitre. Quand on est bon ou mauvais, on doit le garder pour nous-mêmes pour rester crédible. C’est un petit truc qui manque, de pouvoir extérioriser les sentiments avec d’autres personnes ».
Propos recueillis par David Dufour
Hakim Kaddour Digest
Né le 23 Août 1988 à Lyon 2ème
Profession : Chauffeur livreur
Parcours joueur : AS Vénissieux Minguettes, AS Lyon Montchat, AS Algérienne, FC Sévenne
Arbitre : depuis octobre 2013
Né le 23 Août 1988 à Lyon 2ème
Profession : Chauffeur livreur
Parcours joueur : AS Vénissieux Minguettes, AS Lyon Montchat, AS Algérienne, FC Sévenne
Arbitre : depuis octobre 2013